Les États-Unis proposent à la Russie un allègement des Sanctions en échange de la Paix, mais préviennent que Trump pourrait passer à autre chose !

Les États-Unis poussent une nouvelle fois une proposition de paix pour l’Ukraine qui gelerait de fait la guerre, avec notamment le maintien sous contrôle de Moscou des territoires ukrainiens actuellement occupés par la Russie, ce que le gouvernement Zelensky est susceptible de rejeter. La patience de la Maison Blanche s’amenuise.
L’administration Trump a présenté à ses alliés les grandes lignes d’un accord de paix potentiel entre la Russie et l’Ukraine qui, selon Bloomberg, propose d’assouplir les sanctions contre Moscou si un cessez-le-feu durable est obtenu.
Mais le Kremlin doit accepter de cesser les combats, et un responsable américain cité dans des articles a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un règlement définitif et que les pays européens alliés ne reconnaîtraient pas nécessairement les territoires occupés comme russes.
Cette proposition n’est donc pas susceptible de satisfaire pleinement les deux parties belligérantes.
Les responsables américains affirment qu’ils cherchent à obtenir un cessez-le-feu dans les "semaines à venir", mais ont averti que la Maison Blanche était prête à passer à autre chose si le Kremlin ne se montrait pas disposé à coopérer. Bloomberg décrit dans un article publié vendredi :
Les grandes lignes du plan américain ont été communiquées lors de réunions à Paris jeudi, selon des responsables européens proches du dossier.
La proposition gèlerait effectivement la guerre, les territoires ukrainiens actuellement occupés par la Russie restant sous le contrôle de Moscou, ont déclaré ces responsables.
Les aspirations de Kiev à rejoindre l’OTAN seraient également écartées. Ces personnes ont refusé de donner plus de détails, invoquant le caractère confidentiel des discussions.
Les pourparlers de Paris ont notamment donné lieu à une rencontre entre le président français Emmanuel Macron et l’envoyé américain Steve Witkoff, ainsi qu’à des discussions entre Rubio et des conseillers à la sécurité nationale et des négociateurs français, allemands, britanniques et ukrainiens.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a une nouvelle fois mis en garde les responsables du Kremlin.
Non seulement il souhaite que les alliés européens contribuent à faire avancer le processus vers un cessez-le-feu, mais il a également fait savoir à Moscou que l’initiative de Trump en faveur de la paix ne resterait pas lettre morte.
La patience américaine s’amenuise, a-t-il déclaré : "Nous n’allons pas poursuivre cet effort pendant des semaines et des mois", a déclaré Rubio.
"Nous devons déterminer très rapidement, et je parle ici de quelques jours, si cela est faisable dans les prochaines semaines. Si c’est le cas, nous sommes partants. Si ce n’est pas le cas, nous avons d’autres priorités."
Il a en outre souligné en France : "Nous devons déterminer ici, dans les prochains jours, si cela est faisable à court terme, car si ce n’est pas le cas, alors je pense que nous passerons à autre chose."
Et l’une des déclarations les plus provocantes a été (du point de vue des alliés européens) : "Les États-Unis aident l’Ukraine depuis trois ans, et nous voulons que cela cesse, mais ce n’est pas notre guerre."
Le chef de la diplomatie américaine a ainsi clairement indiqué que Trump était prêt à "passer à autre chose".
Mais il n’en reste pas moins que Zelensky ne se montre pas non plus très coopératif en matière de paix.
Vendredi, le dirigeant ukrainien a vivement critiqué les responsables américains qui ont suggéré que la guerre pourrait être gelée avec le maintien du contrôle de la Russie sur les quatre territoires orientaux de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia.
Il a déclaré que cela revenait à Washington à "adopter la stratégie russe" et que les envoyés de Trump n’avaient "aucun mandat pour discuter des territoires ukrainiens, car ces territoires appartiennent à notre peuple".
Il a ajouté : "Nous ne discuterons pas des territoires avant le cessez-le-feu. Nous ne considérerons jamais les terres ukrainiennes comme russes."
Cela laisse présager un avenir très difficile, mais Washington pourrait se préparer à rejeter toute la responsabilité sur Moscou si les négociations de cessez-le-feu n’aboutissent pas.
Pourtant, sur le champ de bataille au moins, la Russie a moins de raisons de se précipiter à la table des négociations, car elle continue de renforcer lentement mais sûrement son emprise sur le territoire.
~ Tyler Durden